30
AVR 23

Microbes & Psyché

Je ne sais pas si vous avez ça, vous aussi : des fois, je me fais pas mal de frayeurs.
Enfin, c'est une angoisse bien familière au fond. J'ai soudain peur d'être contaminé. Et pas du tout par le coronavirus parce que ça, c'est déjà fait – et plusieurs fois déjà – là, c'est dans les toilettes plus ou moins publiques, avec la crainte soudaine d'attraper je ne sais quoi.
Je dis « plus ou moins publiques » parce que ce n'est pas forcément dans les sanisettes JC Decaux mais dans les WC du Cocoon Space, là où je reçois.
C'est très cosy, c'est toujours propre, et il n'y a pas de raison donc. Mais le rationnel n'a pas cours dans l'inconscient. Au contraire, c'est un peu comme dans un vide-grenier, les choses sont de bric et de broc, elles viennent d'une autre époque et se tiennent plus ou moins serrées ensemble.
 
11
AVR 23

Des rêves en morceaux

L'autre fois, j'ai rêvé toute la nuit – enfin j'avais l'impression que c'était vraiment toute la nuit – mais le souci c'est que ce rêve-là c'était juste une chanson qui tournait en rond dans ma tête. Quelques notes. Un refrain.
C'était rageant, j'étais soudain enragé je veux dire, parce que ça semblait échapper aux différentes entourloupes, à toute la mécanique de censure qui bat son plein dans chaque rêve et que pourtant je crois bien connaître à présent.
Oui, par exemple, je me retrouve de plus en plus souvent avec juste un bout de rêve au réveil. Une image, une séquence coupée d'un scénario comme un thriller, ou même un seul mot, mais qui s'impose alors, qui insiste.
L'autre nuit, c'était sans doute la trace la plus minuscule. Plus petite encore qu'un air de chanson. Une seule lettre, un atome de rêve en quelque sorte : la lettre X, posée quelque part sur une route, je ne sais plus où.