11
JAN 14

Transfert

"Dites, comment je fais si celui que je coache est en libres associations ?"
"C'était comme sur le divan mais là, je pouvais voir celle qui m'accompagne ; et elle me parlait !"
"Cet "étrange étranger" comme vous dites, celui que j'ai choisi ici, c'était moi au fond."
"Non, c'était bien, c'était doux mais du plus loin qu'il m'en souvienne, cette femme ne m'évoquait personne ; il n'y avait aucun transfert entre nous !"
"Dites, c'est normal si moi je n'ai pas vraiment de souvenirs d'enfance ?"

C'était hier soir à Paris 2 avec les étudiants du master Coaching, 3ème séance de supervision en groupe ; j'ai choisi de cheminer avec eux sur le thème du transfert, tout en évocations libres. 

 

Master 2 Coaching - 10 janvier 2014 - Séance 3
Le transfert au coeur de l'accompagnement


1 - Le transfert, in vivo

A chaque rencontre, à chaque instant. Et à l'insu souvent
• En duo de l'étrange : se laisser aller vers celui ou celle qui, ici dans le groupe, me semble le moins familier, le plus étranger...
• Dans chaque duo, vous décidez : qui se laisse accompagner ? Et qui accompagne ?
• Et puis celui qui est accompagné se laisse aller d'évocations en associations libres et en présence de l'autre.
• Une seule règle : sans logique ni morale ; sans bon sens a priori ni mauvais sang.
Et vous pouvez aussi dire ce que vous n'osez pas dire. Et aussi les élans vers cet autre en présence : attrait/retrait, positif/négatif...
• Et après un long instant et plus, je lance la question : "Du plus loin qu'il m'en souvienne, qui m'évoques-tu ?"

2 - Partage

• Qu'avez-vous envie de partager ?
• Compléments didactiques :
Le transfert : un élan vers l'autre ; un affect ancien, au coeur de chaque relation. Il "mène la danse" au fond.
Un élan ambivalent : attrait/rejet, sexuel/agressif...

3 - Pause
 

4 - Accompagnement en duo ; au féminin/masculin

• Qui souhaite être accompagné pour démêler une situation, l'analyser avec cette hypothèse du transfert.
• Mon alter-ego au féminin ?
• Practicum

5 - Partages

Échos du groupe et babillages d'avant la nuit

***

Photo : Marc Chagall, Over the town, 1918