02
JAN 11

Sous les étoiles

 

Ici, le toit est de verre fin pour contempler la course du soleil ou la dentelle des nuages.
Pour écouter tomber la neige ou filer les étoiles.
Et c'est d'ici, de l'atelier à fleur de ciel, que j'aime vous chuchoter mes vœux amis et généreux pour cette année qui commence.
De cœur à cœur

D'âme à âme.
Ici, le parquet, piqué, blessé, a la couleur des nuits profondes pour danser avec l'imparfait et l'obscur au fond de soi.
Prenez soin de l'artiste qui est au cœur de vous et qui joue.
Avec le sombre et le lumineux, avec l'incréé et l'inattendu.
Sans limites.
Prenez
bien soin aussi de votre atelier intérieur et de vos créations imparfaites et singulières.

27
SEP 10

Pourquoi y a-t-il des coachs ?!

Samedi matin, autour de Thierry Chavel, lancement du Master 2 Coaching à Paris II. Un diplôme qui délivre du besoin de diplôme en coaching ; une université qui invite à découvrir son université intérieure.
Avec un clin d'œil philosophique de Thierry, inspiré par Heidegger : "Pourquoi y a-t-il des coachs et non rien ?"

Avec aussi les mots de chaque intervenant sur son séminaire pour ce millésime 2011. Stéphane Broutin, spécialiste des addictions, me touche quand il parle des "états essentiels" : ces instants de confiance, de paix intérieure en présence de l'autre, que nos démons personnels redoutent et, en même temps, désirent

le plus !
 
09
AOU 10

De l'autre côté du mur

Maison de vacances au bord de l'océan. Des peintures de Modigliani sur les murs. Visages de femmes. Mélancoliques. Des nus sur des divans. C'est elle qui aime peindre. C'est sa maison. Un ancien pressoir à cidre. Elle le loue, quelques semaines, pendant l'été. « Tout ici est pour vous. J'ai juste fermé à clé de vieilles armoires. Il n'y a là que des esquisses ou des culottes ! » Quelques pas en sa compagnie dans le parc.

24
JUI 10

Charlie a son bac

J'ai aimé écrire son prénom à l'encre bleue dans mon agenda. Et réserver tout l'après-midi. Et prendre le temps de l'accompagner. Le temps de la présence. Présence maladroite parfois, comme quelque chose qui me manquerait dans cet entre-nous là.
Alors être là, simplement. Et apprendre à donner ce qui a manqué. J'avais déjà découvert qu'il n'y avait rien d'autre à faire. C'était quelques semaines plus tôt, il m'avait demandé un temps pour lui, un temps pour choisir l'université qui lui irait bien. J'avais imaginé un coaching, comme pour Charlotte, quelques années plus tôt. Mais il avait juste besoin de me raconter ses choix.

19
MAI 10

Bad trip

Dans la volière blanche, à côté d'elle, les perruches lancent des cris stridents et s'abîment les ailes contre les barreaux.
Elle, c'est peut-être la prof de danse, se dit-il. Debout, au milieu des orchidées, cette femme ressemble à une magicienne du temps passé. Elle l'observe, curieuse et silencieuse.
Il lui raconte son coup de cœur pour l'atelier du dernier étage.

25
AVR 10

Vacance poétique

Laisser ici le jardin faire l'amour avec le printemps. Savoureusement. Sans retenue.
Et demain, à l'orée du jour, partir vers La ville aux cent clochers.

Au programme l'improgrammé, le plaisir de s'égarer, la bonheur de concerts et de huis-clos gourmands, l'attention aux moments de grâce en compagnie de la vie…


30
DéC 09

La main dans le sac

Nantes. Une chanson de Renan LUCE qui me rappelle une rencontre, un coaching – Qu'y a-t-il dans le sac d'une femme ? – et me donne l'envie d'écrire des  fragments d'instant, des histoires de vie, comme des chansons !

 

18
AOU 09

Passages attachants

Lamartine dit du « livre de la vie » que « le passage attachant ne s'y lit pas deux fois ».
Peut-être que chaque instant de notre vie peut devenir un passage attachant…

C'est une ancienne maison de pêcheur appuyée contre une bâtisse qui, elle, semble avoir moins d'histoire.
Pour la trouver, la femme de l'agence nous a donné le plan du village. Nous nous sommes d'abord égarés dans les ruelles escarpées qui descendent vers la mer.

24
JUI 09

Vacances

Dans quelques heures, je quitte ma maison et mon jardin, l'âme libre et le cœur léger. Disponible à la vacance.
C'est la première fois, je crois.
L'âme libre des attaches d'une histoire ancienne qu'au fil des derniers mois, patiemment, j'ai pris le temps de dénouer.
Je comprends aujourd'hui combien plonger dans les abysses valait la peine !

12
JUI 09

Entre les abysses et les étoiles

Il y a des chaussures de femme sur le tapis blanc. J'imagine celle qui habite ce lieu hésiter un instant entre ces escarpins fantaisie et les chaussures à talon.
L'appartement est silencieux. Le parquet craque sous mes pas. De larges lattes, irrégulières, peintes en noir laqué. Sur un canapé un PC portable. Un paquet de Philip Morris sur la table basse. Ceux qui vivent ici étaient peut-être là l'instant d'avant.
 
21
MAI 09

La grâce d'un visage

Notre métier nous invite à écouter et aussi, quand il y a simplement le silence, à contempler. En séance et aussi ailleurs…

Son visage se reflète dans la glace devant moi. J'aime redécouvrir ses traits, la contempler. Il parait qu'il n'est pas très poli d'observer l'autre dans les glaces.
Elle a de très longs cils. Elle me fait penser aux femmes des peintures de Botticelli. Parfois ses lèvres entrouvertes dessinent un sourire. Peut-être suffit-il de quitter le besoin, ou la peur, du regard des autres sur soi pour enfin découvrir l'autre.
D'où vient la grâce d'un visage ? Elle semble plongée dans ses pensées. J'ai envie de savoir.
Elle sait que je pose des questions étranges parfois !
09
MAI 09

« Ça va être long ! »

Bruit mat du calepin qu'elle referme. Un sourire vers moi et puis ces mots : « Ça va être long ! »
Elle pose son agenda sur la table basse, à côté des crayons de couleur et des pages blanches.
C'est sa pratique toute singulière de prendre nos rendez-vous dès le début de la séance. Même chose pour le paiement.
Expérience étonnante alors, en fin de séance, que de clore avec simplement la sensation et les mots qui émergent.
Je lui tends le chèque que j'ai préparé juste avant, pour aller plus vite au contact. C'est vrai que deux semaines sans nous voir, ça va être long !

Et pourtant, la première fois, j'ai résisté. Une heure chaque semaine ce serait « trop pour moi ! » Elle avait répliqué : « Vous voulez prendre du temps pour vous et lâcher vos vieux démons. Pourtant, là encore, vous cherchez à tout maîtriser. Alors continuez de faire ce que vous savez bien faire. »
26
AVR 09

Une gourmandise

Retour d'une longue promenade dans les jardins fleuris, les ruelles et les palais de Séville, Cordou et Grenade.
Et, pour mieux savourer ce moment de vacance, j'ai aimé oublier ici mon mobile et ignorer là-bas les webcafés.

Une gourmandise. C'est le premier roman de
Muriel BARBERY, l'auteure de L'élégance du hérisson.
C'était le livre le plus léger dans mon bagage et pourtant celui qui m'a tenu le plus longtemps compagnie. Longtemps tant j'ai aimé savourer la poésie de ces pages et l'histoire de ce critique culinaire qui va mourir, mourir demain. Ce Pape de la gastronomie le sait mais il n'en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d'une saveur qui lui trotte dans le cœur, une saveur d'enfance ou d'adolescence…

Après ce livre, les tapas, les sardines grillées ou les fraises dégustées en terrasse, au soleil, prenaient une saveur différente !