J'en ai parlé ici à propos d'une création en devenir. C'est aussi le thème d'un instant vidéo avec Stéphane.
Quand le désir et la peur se tricotent ensemble…
Deux pas derrière le client… Un pas à côté…
Une ou deux secondes d'avance…
Autant de métaphores qui ne parlent que du coach.
L'instant vidéo du mois, avec Stéphane, autour de cette distance intime entre le client et soi, cet entre-deux infini, insaisissable, cet entre-nous dans lequel nous nous projetons.
Avec son côté « sportif » parfois, le coaching nourrit dans l'imaginaire des clients et aussi du peuple coach, le mythe de toute-puissance.
Est-ce pour cela alors que nous préférons aller aux antipodes et parler de « relation d'aide » ?
Trois minutes d'un débat sportif avec Stéphane, comme un cheminement, un éclairage, une aide ;-)
L'exigence de non-jugement ou de neutralité me fait penser à une peau d'Ange que le coach devrait revêtir avant chaque séance.
Auto-enfermement qui nourrit une vision inhumaine héroïque du métier. Une vision qu'il est doux d'apprendre à quitter pour préférer scruter, nommer et questionner constamment sa propre expérience en présence du client.
Une attitude qui invite aussi le client à entrer plus profondément en contact avec lui-même, avec ce qui est vivant pour lui.
Il y a parfois dans la vie du coach, un client qui occupe une part démesurée de son attention : celui qui part sans dire qu'il part !
Ce client-là fait au coach le cadeau de travailler sur des peurs anciennes : abandon, trahison, échec…
Des peurs à la hauteur de ses illusions et de ses désirs : fusion, possession, réussite…
Accompagner les dirigeants ou intervenir dans le secteur social, écrire des livres ou pratiquer le coaching solidaire, enseigner à l'université ou créer son école pour faire école, si le coach fait du « souci des autres » son métier, c'est aussi parce qu'il a le souci de lui-même. Consciemment ou non.
Et lorsqu'il assume ce besoin, il nourrit son ego ailleurs qu'en séance. Il sait alors inviter chaque client à parler à la première personne du singulier. Sans faux-semblants ni ego trip.
Peur de manquer, appréhension des périodes de « vaches maigres », angoisse face au vide…
Autant de sources de spleen pour le coach indépendant, happé par l'envie de planifier son business contrôler le futur, tiraillé par le désir d'avoir…
Clins d'œil, questions et retours d'expérience entre coachs pour traverser ces désirs, ces peurs, ces désirs.
Savoir prendre soin de l'autre, de son bien-être, de son histoire et de ses demandes est un talent, un privilège et un art.
Un art qui nous invite à cultiver d'abord notre jardin. Sans modération. Et sans attendre les vacances d'été !
Que projette le coach sur ses enfants ? Et sur la compagne de sa vie ?
Qu'est-ce qui circule, se diffuse, "infuse" dans la famille ?!
Confidences et clins d'œil entre coachs !
En même temps que se développent les métiers de la relation, des cousins des sociologues, philosophes ou chercheurs fustigent le coaching à travers des livres noirs (*).
Regards croisés sur ce qui se joue ici.
Il y a un an, Stéphane Einhorn m'invitait à vivre une aventure inédite : tourner des instants vidéo sur des questions clés de notre métier. Et c'est ainsi que nous avons partagé, sans détours ni tabous, sur le coach accro à "son" client, le shopping, la fuite en avant vers d'autres outils que soi-même…
Nous poursuivons l'aventure et, en attendant la Saison 2, voici les vidéos qui ont suscité le plus de débats :
Relation d'aide ou de développement, art de la relation ou du changement, coach de vie ou de performance...
Ecoutez un coach parler de son métier ou de ce qu'il désire offrir à ses clients, et vous découvrirez ce qu'il a déjà traversé… ou aussi ce dont il a besoin pour lui-même.
Voici un autre instant vidéo sur ce qui agite ou anime un coach : son histoire ou ses désirs, ses blessures ou sa quête, à son insu ou en conscience…
Le coach tombe parfois amoureux de ses théories, de ses techniques ou de ses outils.
Quel désir nous anime alors ?