Un autre billet sur un mode "vagabond" : des mots lus ou entendus ici et là, des lignes écrites dans l'écume des jours…
Notes de supervision :
« Ce sont nos sensations et notre corps qui nous donnent "l'heure juste". Notre mental et nos pensées nous donnent l'heure d'une mémoire ancienne où nous nous sommes blessé et parfois arrêté. »
« L'histoire est ainsi faite qu'elle prend soin de toi quand tu prends soin de toi ! »
Faire de la place au changement :
Pour cet ouvrage collectif et son chapitre sur l'art de changer en entreprise, évoqué ici, j'ai aimé prendre le temps de m'égarer, raconter des histoires de coaching en groupe, filer la métaphore du jardinier… Voici, en primeur, des extraits de la conclusion :
« Changer est un processus naturel. Et comme tout comportement spontané, vouloir le provoquer le rend impossible ! Il en est du changement comme du sommeil, de la faim, du rire ou de l'amour…
Mais les méthodes déployées dans l'entreprise pour le diriger suscitent les résistances tant redoutées.
Le changement est au cœur de la vie. Et il est plus confortable de faire alliance avec la vie que de la diriger. Etre en alliance avec le changement, c'est simplement lui offrir de l'espace et en prendre soin en continu, comme un jardin.
L'enjeu est de tenir cet espace à l'écart des enjeux du management, loin des plans d'actions et des résultats immédiats.
A l'abri des figures imposées, cet espace peut alors prendre des formes multiples : des instants ressource en groupe de pairs, des moments de controverse professionnelle, d'échange "pour rien", propices à l'émergence, au jeu, à l'expérimentation, à l'erreur, à la création en continu… »
Jeu de mots :
Le coach cherche parfois d'autres noms pour parler de son métier. Le thérapeute aussi ! Serge Ginger, gestaltiste, invente et joue avec un mot qui s'inspire des qualités de certains corps chimiques !
« Le "catalyste" :
• il accélère et amplifie les réactions par sa présence ;
• il agit par des interventions à très faibles doses ;
• il ne déplace pas l'équilibre interne mais permet seulement de l'atteindre plus rapidement ;
• son pouvoir est fortement lié à son propre état physique ;
• il se retrouve inaltéré lorsque la réaction est terminée.
"Inaltéré" est à entendre ici au sens étymologique : il n'est pas devenu "un autre" mais, au contraire, davantage lui-même, décapé, révélé, grâce à l'interaction. S'il est "trans-formé", il n'est pas "dé-formé" : il a plutôt trouvé une "meilleure forme", une "figure" forte, une bonne "Gestalt" – tout comme son partenaire. »
La gestalt, une thérapie du contact. Serge Ginger.