« L'imperfection de chacun de nous et de toute chose, la finitude toujours, l'absurde souvent…
J'ai eu envie de placer cette 3ème séance avec vous, ce soir, sous le signe des contraintes existentielles ; ces données incontournables et qui sont toujours au cœur de l'accompagnement.
L'une des sources les plus vives, pour moi, dans ce champ-là : Irvin Yalom. Mensonges sur le divan, Le bourreau de l'amour… »
Ça c'était mon intro pour la 3ème séance de supervision avec les étudiants du Master coaching à Paris 2. C'était juste avant les fêtes et, ce soir-là, c'était bizarre pour moi, il n'y a pas eu de bagarre, comme la fois d'avant, ni de débat ; par exemple sur les frontières entre coaching et thérapie.
Et pas de pathos non plus. Travail en groupe restreint où chacun a plongé d'emblée dans l'intime et l'indicible.
Master 2 Coaching – 5 décembre 2014
Supervision collective - Session 3
Les contraintes existentielles
Rappel du cadre
Des conversations engagées : un temps, un espace pour interagir en associations libres, en pulsion et en conscience.
Un regardeur ou pas ce soir ? Chacun est regardeur sinon.
1. Les contraintes ou pressions, données ou angoisses existentielles
Chaque être humain est confronté sur le chemin de sa vie à des contraintes fondamentales qui le questionnent ou bien l'angoissent, qui le poussent à agir ou bien le paralysent :
• La finitude
• La solitude
• L'imperfection de la vie
• L'absurde, l'absence de sens a priori
• La responsabilité, la liberté.
Pour oppressantes que soient toutes ces données incontournables, chacune est aussi une source de sagesse.
Par exemple, l'acceptation de notre finitude rend chaque instant de la vie plus gourmand.
La conscience de notre solitude nous fait savourer la compagnie de soi et des autres.
Et ces questions-là se mélangent et agitent ceux qui dirigent ; et puis aussi, à l'unisson parfois, nous-mêmes qui les accompagnons : le fantasme d'excellence, le désir de pouvoir ou le besoin de maîtrise...
Autant de manières de fuir ces contraintes fondamentales, pour les managers comme pour les coachs.
Alors c'est important, je trouve, de savoir où l'on en est de ces pressions-là et puis ce que l'on met en place face à chacune de ces contraintes, plus ou moins consciemment…
2. Voyage en soi, en duo, en groupe
Début du voyage en solo et en silence :
a. Quelle est la donnée existentielle qui ce soir ou en ce moment m'accroche le plus ? Et celle qui ne m'évoque rien ou ne m'accroche pas vraiment ?
Poursuivre le voyage en duo avec moi ; et ce sera un fil d'Ariane possible pour le travail en groupe restreint juste après :
b. Et du plus loin qu'il m'en souvienne, c'était où, c'était quand, cette sensation-là d'être accroché par ça ?
c. Comment je me suis toujours débrouillé avec ça au fond ? Et aujourd'hui ?
En 5 groupes restreints et de même taille si possible, dont l'un avec moi
3. Retour en plénière
Qu'est ce que je découvre d'essentiel pour moi de ce voyage-là ?
En duo de l'instant.
Et puis en partage pour ceux qui veulent.
***
En photo : Un des volets de l'Atelier de l'Art de Changer ou la délicieuse imperfection