Ça m'a fait tout bizarre la première fois de retourner sur les bancs de la fac, là-bas à Paris 7, pour le D.U. Psychanalyse freudienne. Oui, il y a pas mal de béton et de verre alors ça m'a rappelé mes études à Tolbiac. Même si Paris Diderot c'est plus joli parce que c'est au bord de la Seine et dans les Grands Moulins de Paris.
Ça m'a aussi replongé dans mes années lycée alors que c'est beaucoup plus loin dans ma tête (Freud parlait des "provinces" de l'inconscient mais celles-ci sont sans doute intemporelles). Les tableaux sont verts et les profs écrivent à la craie. Et surtout, me retrouver assis dans une salle de classe, tout au fond ou juste sous le nez de la prof, pendant plusieurs heures, c'est comme si j'étais tout d'un coup dans mon adolescence.
J'avais du mal à rester en place, j'étais agité par l'envie de faire mon malin ou d'attaquer la prof, enfin de la mettre en difficulté. Mais à ce jeu-là , les autres étudiants étaient bien plus forts que moi. Alors je me suis souvenu que je faisais exactement ça quand je suis arrivé en sixième. Oui, je faisais tourner en bourrique la prof de musique et j'étais très amoureux de la prof de sciences nat.
C'est ça le transfert, c'est immédiat, c'est tout le temps là et je me demande comment les gens se demandent ce que c'est. Je me suis calmé et le soir, quand je suis redevenu prof pour le master Coaching à Paris 2, j'ai commencé d'emblée avec les souvenirs d'enfance et une question : Pourquoi vous avez choisi de revenir sur les bancs de la fac ? Hein, pourquoi ?!
C'était la première séance et sur le thème de l'inconscient, au quotidien, "au tournant" et en séance.
Master 2 - Paris 2 - Supervision en groupe
Séance 1 – 6 octobre 2017
À LA RENCONTRE DE L'INCONSCIENT
Au quotidien, au tournant, en séance
1. Et tout d'abord LE CADRE
Un fil de 8 séances, de 3 heures chacune. Même jour même heure. Du tout début jusqu'à la toute fin du master.
Ça confère une place vraiment singulière, à notre travail ensemble. Et, en même temps, un dispositif proche d'un accompagnement : régulier et ENGAGÉ.
Un cadre qui laisse à chacun de vous, à votre manière, le temps de vivre des élans singuliers mais familiers au fond, des affects sans doute contrastés, contraires même, ambivalents donc ; avec moi et entre vous ; en séance et aussi dans l'après-coup.
Un lieu qui va sans doute réveiller vos pulsions, vos inhibitions, vos conflits intérieurs et donc vos névroses singulières.
Un lieu de nécessaire attention à soi alors : mettre en mots, élaborer et symboliser, en présence.
L'importance d'être accompagné par ailleurs.
Notre outil ici : le fil des associations libres. Pas de tests ni de protocoles.
Au menu de ce soir : À la rencontre de l'inconscient !
• L'inconscient dans notre vie de tous les jours. Oublis, lapsus, actes manqués… Quand ça semble surgir comme "par accident".
• Enfance, adolescence et roman professionnel… Quand l'inconscient nous attend "au tournant".
• L'inconscient en séance : Jeux de transfert et coaching.
2. L'INCONSCIENT AU QUOTIDIEN. Souvenirs d'enfance et souvenirs-écrans
Psychopathologie de la vie quotidienne - Freud – 1901. Oublier un nom, casser un bibelot familier, se tromper de clefs, faire un lapsus, tous ces petits accidents ordinaires peuvent s'interpréter comme des manifestations de l'inconscient, des ratés du refoulement. En effet celui-ci travaille sans cesse, infatigablement. Freud a montré comment le rêve était la voie royale d'accès à l'inconscient. Il dessine dans cet ouvrage d'autres chemins vers cette part qui échappe à notre contrôle et qui, par ses manifestations, traduit nos désirs refoulés.
Actes manqués, lapsus, oublis, souvenirs-écrans… Freud les définit « comme les symptômes, des formations de compromis entre l'intention consciente du sujet et le refoulé ».
Zoom ce soir plutôt sur les souvenirs d'enfance et les souvenirs-écrans.
Nature "tendancieuse" de nos souvenirs d'enfance : ils semblent se rapporter à des choses "secondaires ou indifférentes". Oubli, déformation, déplacement… À la base de la formation des symptômes névrotiques.
• Practicum #1 : Souvenirs d'enfance & Souvenirs-écrans. En duo.
Deux par deux, là, comme vous êtes. En associations libres : l'un associe, l'autre accompagne. Dans un seul sens.
PAUSE
3. ENFANCE, ADOLESCENCE ET ROMAN PROFESSIONNEL. Accompagner, vocation ou répétition ?
Et si ce qu'on appelle un "tournant de vie" professionnel, ou amoureux, n'était qu'une répétition ?
"L'inconscient c'est la répétition".
Application au métier de l'accompagnement : coaching, thérapie, psychanalyse.
Le désir d'accompagner, vocation ou répétition ?
• Practicum #2 : en duo toujours. Et le même duo.
Pourquoi je prends ou reprends le chemin de la fac ?
Accompagner l'autre… oui et moi, qui m'a accompagné ?
4. JEUX DE TRANSFERT ET COACHING. L'inconscient en séance.
• Practicum #3 : Ici, avec moi.
En instantané et en prémices des prochaines séances. Pour un ou deux de ceux qui veulent.
A suivre. A la prochaine fois. Ce sera le 10 novembre
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