Adolescent déjà, je ne savais pas trop pourquoi, mais je m'intéressais beaucoup à la folie. Oui, j'ai retrouvé dans mon cartable de l'époque un livre sur cette question-là : La folie, de Sophocle à l'antipsychiatrie - Pierre Jacerme - Bordas - 1975.
J'étais en seconde et je me souviens qu'on avait des "devoirs libres" – c'est fou cette expression-là, c'est un peu comme le divan, je trouve – et donc j'avais choisi ce thème de la folie pour un exposé. C'était en cours de français, j'étais amoureux de ma prof, un peu fou d'elle au fond. J'aimais lire aussi "L'amour fou" d'André Breton, mais je n'ai pas retrouvé ce livre-là.
Bref. L'autre jour, quand j'ai découvert que les enseignants de Paris 7 lancaient un MOOC sur "L'histoire de la folie", j'ai craqué, je me suis inscrit. Pourtant, jusqu'alors je regardais ça de très loin les MOOC, plutôt rétif, plutôt sceptique.
La première séance c'était lundi dernier sur le thème de la possession. Et c'est vraiment bien.
Oui, je retrouve ici des profs que j'ai aimé voir et écouter pour le D.U. Psychanalyse Freudienne, l'année dernière : Paul-Laurent Assoun et Alain Vanier (même si le transfert est forcément moins actif à l'écran qu'en mode mammifère). Un régal aussi de découvrir d'autres intervenants issus de champs différents : l'histoire contemporaine, l'ethnologie religieuse, l'histoire de la psychiatrie... Il y a aussi Olivier Douville que j'aime beaucoup écouter par ailleurs.
Les extraits de films – "L'exorciste", "Les maîtres fous", "Ce qu'il reste de la folie", ... – les références à des écrits hagiographiques, le mode documentaire, la trame du cours, le quizz à la fin... tout ça est passionnant :
Et si ça vous intéresse aussi, vous pouvez vous inscrire, c'est jusqu'au 30 novembre et c'est ici :
FUN-MOOC : HISTOIRE DE LA FOLIE
Six séances thématiques du 8 octobre au 10 décembre 2018
Institut Humanités Sciences & Sociétés - Université Paris Diderot - Paris 7
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Photo : La Transfiguration - Pierre-Paul Rubens - 1605 - détail. C'est devant cette peinture de Rubens, où l'on pratique un exorciste, que Charcot a reconnu la notion d'hystérie qui jusque-là était attribuée aux démons.