« Six à huit séances de deux heures. Un intervalle de trois ou quatre semaines entre chaque séance. »
C'est le parcours que j'ai longtemps pratiqué en coaching individuel.
Un cadre prédéfini qui prenait sa source dans la systémique, les interventions brèves…
Un cadre partagé dès la première rencontre qui offrait au client, parfois inquiet, des repères pour se lancer dans l'aventure.
Un incontournable pour répondre aux appels d'offre, pour être référencé ; un standard pour satisfaire les besoins des acheteurs : comparer les prix, négocier…
Parfois un "prescripteur", DRH ou hiérarchique, questionnait ce parcours bien balisé : Mais pourquoi pas quatre séances ? Et si c'était tous les quinze jours ?
En même temps, certains dirigeants désiraient prolonger… Et mon superviseur m'invitait à expérimenter des parcours plus longs, plus vivants…
Alors, au fil des rencontres, j'ai ouvert le cadre, j'ai laissé chaque client le déformer, le transformer…
C'est ainsi que j'ai découvert les bienfaits du "coaching à modeler" !
Laisser à chaque client le soin d'inventer son parcours, c'est déjà lui donner le pouvoir ! Le pouvoir et la liberté de créer, de cultiver des ressources précieuses (le temps, le coach !), d'imaginer déjà le changement, le futur…
Le "coaching à modeler" invite le coach à lâcher son besoin de maîtrise, à quitter un cadre qui ne sert souvent qu'à lui-même, à postuler que le client sait…
Il invite aussi à plonger sans détour au cœur du coaching : la relation qui se crée, les jeux transférentiels… Ainsi des séances plus ou moins rapprochées parlent du désir d'autonomie/dépendance du client. Le besoin de brièveté d'un parcours peut révéler des attentes magiques…
Et vous, quel est votre parcours type ?
Quel pouvoir, quelle autonomie, offrez-vous à vos clients ?
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