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AVR 25

Les choses qu'on pense

Ça semble venir du même endroit que nos rêves. Sur la fréquence de l'inconscient. Mais ça surgit dans la journée, par instant. Et pas forcément sur le fil des actes manqués, des faux pas, des ratés – toute la psychopathologie de la vie quotidienne –, mais sous une forme minuscule, furtive et créative. Juste une image ou un mot, par exemple.

L'autre jour, c'était une histoire de « bruit blanc » entendue en passant. Lors d'une conférence sur l'amour des commencements, enfin sur la naissance. Et sur le traumatisme qu'est ce passage soudain du chaud, de l'humide et du sombre vers tout le contraire, vers le monde du dehors. Et donc, ces bruits blancs ont un effet apaisant pour les bébés paraît-il. Ça peut même les aider à s'endormir. Ça me semblait plus ou moins inconnu, et c'est sans doute ça qui accroche. Les choses étrangères mais familières. Il faudrait s'arrêter pour les noter, et puis chercher à en savoir davantage. Mais il est facile de passer à autre chose et alors ça s'efface.