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JUN 25

Un cadavre dans le placard

C'était prévu comme ça, c'était la consigne. Chacune et chacun se racontait tour à tour. Avec ce qui lui venait, comme ça lui venait. Sans censure ni tabous. Enfin, jusqu'où c'est possible dans un groupe. Et lui, il écrivait les choses à sa manière. Face au groupe, comme il l'entendait. Un ou deux mots, ou davantage, au feutre de couleur.

Tout ça sur les murs ou les portes du placard — enfin sur des paperboards qu'on avait scotchés, ici et là, Eva et moi. Ça commençait à faire une fresque. Autour de la question de leur désir d'être coach. Le pourquoi de ce désir-là, si possible. Et pas le comment. Parce qu'ils sont préparés, entraînés à tout l'inverse. Aux techniques, aux protocoles. Surentraînés même.