Chaque année, le rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), permet de donner forme aux risques d'abus et aux dérives dans les métiers de l'accompagnement : psychothérapie, coaching, formation au développement personnel…
Relayée par les médias, la publication de ce copieux rapport provoque des réactions toujours contrastées : peur ou colère, applaudissements par ici, critiques par là…
Bien sûr les dérives et les risques de dépendance dans ces métiers sont une menace qu'il s'agit d'identifier et anticiper.
Et, en même temps, j'aime regarder le coaching comme un métier d'art. Comme la littérature, la peinture, le cinéma… Dans ces métiers, les meilleurs artisans, le public et les critiques ne se focalisent pas sur les menaces et les charlatans.
L'énergie est investie ici dans la promotion des œuvres d'exception et de leurs auteurs : prix des lecteurs, Quinzaine des jeunes réalisateurs, festival…
C'est l'énergie de la vie plutôt que la peur ou la menace qui circule ici. Comme dans l'acte créatif.
Et j'aime observer qu'en entreprise, en plus des appels d'offre, des jurys de plus en plus confrontants, notre métier se développe aussi avec cette énergie vivante et créatrice.
Ainsi nos clients, DRH, responsables du coaching et acheteurs, ne s'y trompent pas : ils prennent soin d'échanger leurs meilleures pratiques pour référencer les coachs ; ils se réunissent en clubs, fonctionnent en partenariat avec des femmes et des hommes de confiance ; ils se recommandent entre eux les praticiens qui ont la passion de la belle ouvrage…
A l'extérieur de l'entreprise aussi, les life coachs aussi se développent sur la recommandation de leurs clients, quand ils sont recommandables investissent dans l'art de cultiver leur jardin personnel et professionnel (supervision, travail sur soi en continu…).
Alors j'aime croire que l'énergie de la vie, le plaisir, la confrontation et la co-création entre clients exigeants et praticiens de talent sont un bel antidote à la peur et aux dérives.