Elle qui, longtemps, m'a accompagné à travers les labyrinthes secrets de mon histoire et dans les jardins enclos de mon âme est là, au creux du canapé, blottie contre les coussins de feutre et de soie. J'ai aimé l'inviter, entre chien et loup, pour savourer les créations éphémères d'un pâtissier amoureux. Envie de prendre soin d'elle. Elle qui s'abandonne un instant au silence des anges et que j'ai, tour à tour, désirée et détestée, admirée et combattue. Étrange alchimie du transfert qui se dénoue.
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En partant, du haut de l'escalier qui mène jusqu'ici, elle observe un instant la peinture encore fraîche des boiseries et des portes. « Cette couleur te va bien, me dit-elle avec un sourire. Elle est le symbole de l'équilibre entre le ciel et la terre, l'esprit et les sens, la sagesse et l'amour. Et sa saison est l'automne. »
À quelques rues d'ici, une princesse berbère a créé Le Jardin d'Eden. Et c'est dans son atelier que j'ai choisi une orchidée de cette couleur singulière qui mélange, à parts égales, le bleu du ciel et le rouge de la terre.
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