Alexandre le Grand céda à son peintre Apelle sa belle maîtresse Campaspe ; il préférait garder son image immortalisée dans sa jeunesse et sa beauté… La représentation de l'être est à l'origine de la naissance des arts plastiques. Habillé, déshabillé, trace ou empreinte laissées sur un tissu, présent et absent, fragmenté, beau ou laid, le corps fascine. Révélation brutale de ce qu'était le modèle ; face à face avec les désirs, les interdits, les craintes.
Caché, montré, c'est le regard qui fait le corps.
Sophie Sainrapt et Stéphane Dauthuille puisent dans l'Eros la magnifique et inépuisable énergie de leur peinture. Chez l'une, les corps paraissent en suspens, comme à l'écoute de leur propre désir ; dans l'univers de Stéphane Dauthuille, les femmes réunissent la chair et la grâce, parce que, dit-il, l'autre de l'homme est un mystère répété. La force imposante des tableaux d'Etienne Gros donne à voir la sensualité de l'humain : pas de visages, juste des corps qui s'emboitent les uns dans les autres, denses, lourds et subtilement épidermiques.
Photographié par Jean-Philippe Pernot, le corps est en apparition disparition, insaisissable. Les premières œuvres d'Éloïse Van der Heyden révèlent l'empreinte d'une présence, d'une promesse, dans ces étoffes encrées où les apparences se dissolvent. »
Exposition du 11 au 27 mars 2010
Mardi-dimanche 11h/19h et sur RDV
Brunch samedi 20 mars 11h/15h
Vernissage jeudi 11 mars 2010
Galerie INSULA
23 rue des Grands Augustins
75006 PARIS
www.galerie-art-insula.com
Le site de Stéphane Dauthuille