« Je souhaite la bienvenue à chacune et à chacun. Et, plutôt que le tour de parole rituel, avec pedigree personnel ou météo du jour, je vous propose de commencer cette matinée dans le silence. Un silence intérieur pour se rencontrer. Se rencontrer soi, par le détour de l'autre. Et rencontrer l'autre, par le détour de soi.
Alors, je vous invite à vous lever. Puis sentir vos pieds posés sur le sol, bien à plat, comme un ancrage dans la terre. La tête vers le ciel, comme reliée par un fil invisible, sans forcer. […] »
C'est ainsi que j'ai aimé commencer cette nouvelle journée NLPNL sur le thème « L'outil du coach, c'est le coach ». Un atelier animé comme une promenade avec des rituels empruntés à d'autres tribus.
« Je peux fermer les yeux. Je porte l'attention à mon souffle. Sans faire effort. L'inspire puis l'expire. Tour à tour. L'une et l'autre, courte ou profonde, contrôlée ou libre. Je reste témoin de ce mouvement en moi. L'inspire qui entre, me remplit, me nourrit. Puis l'expire, comme la vague qui, sur la plage, se retire. Et, de nouveau, l'inspire où je reçois. Et l'expire où je donne. J'observe comment je lâche, je retiens ou me laisse porter par ce mouvement naturel.
Je prends conscience de mon corps, de mes sensations, de ce qui se tend ou se lâche. Je peux peut-être sentir les espaces intérieurs qui s'ouvrent en moi.
Il y a peut-être aussi des pensées qui surgissent. Je les accueille sans juger. J'en reste le témoin.
Je prends conscience de mon état intérieur. Puis, à partir de cet état intérieur, je me demande ce que j'ai envie de faire de bon pour moi aujourd'hui ? Je garde la réponse pour moi, comme une boussole pour ma journée.
Et maintenant, à mon rythme, j'ouvre les yeux. Et je prends le temps de reprendre contact avec ce qui m'entoure. Avec ceux qui m'entourent.
Puis, pour me préparer à l'expérience qui va venir, l'instant d'après, je prends le temps de choisir celle ou celui vers qui j'aimerais aller.
Ce sera une expérience en duo et en silence. Je me laisse guider par mon envie, sans la juger. Et, pour m'ouvrir à d'autres possibles, je fais un nouveau choix. Et, là encore, je me laisse guider par mon élan, sans juger. Je prends conscience de ce qui me porte vers cet autre singulier.
Puis, doucement, et toujours en silence, je vais vers l'une ou vers l'autre.
Ce qui se passe maintenant est, peut-être, bien différent de ce que j'ai prévu. Celui ou celle que j'ai choisi ne me choisissent pas. Je suis peut-être choisi au lieu de choisir. J'observe ce qui se passe pour moi alors.
Vous vous installez maintenant face à face. En silence.
Je prends soin d'ajuster la distance qui est la plus confortable pour moi. Plus proche ou plus loin de l'autre. Toujours en silence. Les pieds bien posés sur le sol. Regard dans le regard.
Présent à moi-même, en présence de l'autre, j'observe les pensées, les images ou les sensations qui me viennent, en silence.
Puis, tour à tour, chacun nomme la pensée, l'image ou la sensation qui surgit. Il ne s'agit pas d'engager une conversation. Juste de nommer tour à tour ce qui émerge.
Comme les vaches qui, dans les prés, ne prennent pas les trains qui passent devant elles. Elles les regardent simplement passer au loin, dans un sens ou dans l'autre.
J'observe ce qui se passe en moi. J'observe aussi ce que je garde, pour moi, face à l'autre, ce que j'évite, ce que je ne dis pas… »
La journée s'est poursuivie comme une danse. Les anges, au-dessus de nous, ont joué de la contrebasse céleste. Et, avant de partir, une participante à la grâce singulière, coach et comédienne, m'a confié qu'elle me trouvait encore bien timide dans cette mise en mouvement, entre tête-à-tête et corps à corps !
Et vous, avec quels rituels commencez-vous vos animations ?