Pour parler de notre métier, j'aime écrire sur des instants de coaching, plonger au cœur de séances réelles (Dans l'intimité du coaching).
Et parfois on me demande si, pour retrouver la trace de l'instant, j'ai un magnéto ?!
Enregistrer la séance n'est pas utile, si nous nous laissons "impressionner", si nous sommes notre propre instrument, sensible à ce qui vibre, résonne et surgit dans l'instant.
Et, les histoires que je raconte sont celles qui me touchent, me chahutent et laissent des traces longtemps après. Ecrire m'aide alors à me détacher, être plus disponible pour d'autres histoires de vie !
C'est sur ce mode de l'intimité, pour « révéler ce qui se passe vraiment dans le cabinet d'un thérapeute », que Psychologies Magazine inaugure une nouvelle rubrique dans son numéro d'octobre : « La première séance ».
Pour cela, pendant le tête-à-tête avec sa patiente, le psy laisse tourner le magnéto.
Première patiente : Evelyne ou « Comment accepter d'être heureuse quand on a eu des parents qui ne l'étaient pas ? »
Première séance - Dans les coulisses d'une thérapie
« Robert Neuburger : Pourquoi avoir postulé auprès de Psychologies pour faire cette première séance ?
Évelyne : Parce que j'ai toujours un sentiment de mal-être, et mon mari me dit que ça se ressent. Depuis que l'on est mariés, cela a empiré. J'aimerais comprendre d'où ça vient.
RN : Qu'est-ce que vous ressentez ?
Évelyne : Par exemple, en vacances, je n'arrive pas à être bien à des moments où je devrais l'être. Il y a toujours quelque chose qui me dérange, qui me stresse… Du coup, j'ai envie de m'isoler, de fuir.
R.N : Si je comprends bien, cela vous arrive plutôt dans les moments où il n'y a pas de problème particulier.
Évelyne : Oui. Je dirais même que je gère mieux les moments où il y a des problèmes que ceux où il n'y en a pas ! C'est paradoxal…
R.N : Quand vous avez un vrai problème, au fond, vous n'avez plus de problème !
Évelyne : Et inversement. Je suis en vacances avec les enfants, il fait beau, il n'y a pas de problème, et là, tout à coup, je me sens mal…
[…] »