« Fais attention ! Tu vas encore renverser ton bol ! »
Surprise dans les yeux de l'enfant qui contemplait l'aube du monde, là, dans le jardin entre ses cils.
Alors, tiré de sa rêverie comme chaque matin, il se demande si cette femme-là est magicienne ou sorcière ? Voyante ou simplement à cran ? Mais à cran de quoi ?
À l'ombre des larmes du saule, à fleur d'eau près du moulin, une coccinelle en pèlerinage zigzague entre les mots de ce livre de l'été. Comme si, à pas comptés, à pas menus, elle m'invitait à retrouver un bonheur d'enfance : lire du bout du doigt.
Et ce livre-là parle de la joie sacrée de tracer les premières courbes, les premières lettres sur les cahiers de l'enfance. Une joie sacrée et un tourment aussi. Un tourment quand le savoir et l'école menacent le lien entre l'enfant et la mère. Ce lien-là, charnel et animal, vorace et exclusif, n'a besoin ni de lettres ni de mots.
Jeanne BENAMEUR est une artiste dentellière qui brode chaque mot, chaque phrase, sur des pages en vélin.
« Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face » écrivait La Rochefoucault. Et pourtant avec Melancholia, Lars von Trier nous invite à contempler l'un et l'autre, tour à tour, au cœur de la nuit, à l'aube et à l'orée de cet instant où le monde finira à jamais.
Neutralité et empathie, bienveillance et non jugement… Ceci pour les leçons bien apprises à l'école des coachs en habits d'ange ou en bonnet d'âne.
Et, pourtant, dans le colin-maillard des séances, la vie nous invite à une autre danse, moins glamour et plus troublante parfois.
Car, chamboulés ou enragés, par la barbichette ou le collet, ceux que nous aimons accompagner nous tirent dans leurs ravines inconnues ou familières, vers leurs peurs et leurs démons.
Résonances secrètes alors avec les monstres qui, au fond de nous, s'agitent aussi.
Réflexe encore angélique ici, mais illusoire, que de vouloir faire taire ou combattre ces dragons intimes.
Il est plus fécond de les accueillir à bras ouverts et apprendre à écouter ce qu'ils nous disent. Car il y a souvent du tendre derrière le sauvage, en soi et en l'autre.
Alors, quels sont nos démons intérieurs, préférés ou redoutés ?
Comment danser avec chacun d'eux ?
Et comment coacher avec nos ombres et nos entailles en séance ?
Ce sera la 2ème édition de cet atelier hors du commun, sans tabous, sans chichis et en duo avec Eva MATESANZ.
Rendez-vous le jeudi 6 octobre dans l'atelier en bord de ciel.
Qui dort dîne, mais elle dîne parfois dehors avec un autre et Dionysos.
Alors lui passe des nuits blanches, des vertes et des pas mûres avec Pathos.
Sait-il que Thanatos et Hypnos sont frères jumeaux ?
Casting Shopping Première rencontre séance.
Non, il ne veut ni thé ni café. Ce qu'il veut c'est d'emblée me raconter son histoire, « avec toutes les pièces de son puzzle » : les jeux de guerre, son nouveau chef - un sadique notoire -, les pièges sournois posés au détour d'un couloir ou d'un dossier pas très clair, son anxiété naissante, tous ceux qui ont capitulé avant lui…
Il me parle aussi de l'autre coach, une femme, qu'il rencontrera bientôt pour choisir entre elle et moi.
Pendant toute la séance, un après midi d'hiver, elle a porté une peau d'âne tachée et déchirée. Et un bonnet d'âne découvert là dans la malle en osier parmi les peluches, des bottes de sept lieues, une paire de menottes et des étoiles filantes. Et puis elle a paradé, crié, fait des galipettes ou des grimaces devant chacun de nous.
Au début j'étais triste pour elle. Un peu chamboulé aussi. Pourquoi cette mise en scène si cruelle ?
« Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours, des portes s'ouvrent que l'on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière. »
Ce sont des lignes de Christian Bobin à propos des livres qui, parfois, sont comme des « anges d'appoint ».
Et, tout comme ses autres livres, La plus que vive est un sésame troublant pour aller sur les chemins de soi.
Un diplôme qui délivre du besoin de diplôme, les tables qui se retournent entre chien et loup, les étudiants qui notent les enseignants… Le master 2 Coaching à Paris II est délicieusement renversant.
Et devant les évaluations de ce millésime, mon ego ronronne comme jamais !
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Un ferronnier d'art désespéré, une dresseuse de loups blancs sans dessus ni dessous, un fonctionnaire de Dieu amoureux… Ils viennent s'échouer un instant ici, entre les ondes, le crépuscule et l'aube.
Choisir le casting de son groupe de supervision : répétition fusionnelle ou libératrice, bain de pathos ou de jouvence, mafia ou cocon illusoire ?
Et comme en entreprise, quand ça se clone ou se coopte, ça tourne court ou ça tourne en rond :
Ça a commencé par quelques mots partagés là, sur le blog, puis des lignes échangées dans les coulisses. Car c'est aussi à travers les ondes qu'elle aime accompagner ceux qui côtoient la violence ou la mort, l'absurde ou l'indicible.
Et puis un jour, « une fois n'est pas coutume » me suis-je dit, j'ai eu envie de lâcher l'azertyuiop et mon écran pour rencontrer cette femme qui vit là-bas à la lisière des montagnes et de la mer.
Un échange pour rien, juste comme ça. C'était il y a deux ans. Et aujourd'hui j'aime continuer de prendre soin du fil qui s'est tissé au fil du temps, au fil des lignes, comme ça, pour le plaisir de papoter, de babiller avec elle.
Autre rencontre inédite, intime, ici, entre herbes folles et feuilles de ronce.
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C'est du cinéma d'auteur américain. Rare.
Et c'est le blues des amoureux, l'énigme de l'amour et du désamour :
Quelle alchimie singulière nous porte vers l'autre, éperdument ?
Et pourquoi un jour, ou au fil des jours, l'amour s'échappe ou s'érode ?
Un drame romantique et bouleversant, beau et triste.
A voir absolument. Seul ou en couple.