"Type Quatre : Tragico-romantique." C'est le diagnostic qu'avait posé sur moi, en un instant, ce profiler des âmes. Il est vrai que j'ai tout à la fois le goût pour le drame et le tendre, les plongées dans les abysses et les ballades à fleur de nuages.
Résonances et dévoilements, en compagnie de Stéphane, sur le plaisir d'accompagner ou la fureur de guérir…
L'école nous apprend ce qu'il faut faire ; la déontologie ce qu'il ne faut pas faire ; et dans l'entre-deux, à l'envi ou à l'envers, à cloche-pied ou à cache-cache, surgissent tous les possibles ni faits ni à faire.
Il est alors une manière singulière de cheminer dans cet entre-deux : se retrouver entre pairs et débattre de situations vécues et complexes. Cette manière singulière est celle de la Société Française de Gestalt ; et voici en partage un premier casse-tête pour thérapeutes et life-coachs.
Le serpent d'acier quitte le pont sur la Seine et file à folle allure vers les entrailles de la terre. Et là, sur le strapontin, une jeune femme vêtue comme autrefois murmure des mots secrets et égrène, une à une, les perles d'un chapelet en bois d'olivier.
Tout contre elle, une autre femme gémit et crie dans son portable. Sa voix se fêle et s'enraye. Et maintenant, sur ses joues, des larmes de rage ou de tristesse.
Souvent occupé à rêver au jardin ou à fleur de ciel, en compagnie de moi ou de ceux que j'aime accompagner, à vagabonder sur les chemins de l'encre, à créer sur mon métier à tisser, j'ai longtemps laissé en friche la page qui, ici, est ouverte aux créations buissonnières ou éphémères. Pour le peuple coach ou pour d'autres métiers impossibles.
Alors j'ai pris soin de poser quelques mots sur l'art singulier de changer ce qui peut l'être et de rendre grâce au reste. Dans l'atelier ou dans les jardins du monde.
Dépasser une situation bloquée, développer de nouvelles habiletés, franchir un cap délicat… Autant de bénéfices apportés par le coaching individuel pour le dirigeant ou le manager de proximité. Pourtant, face aux changements d'organisation de plus en plus rapides et incessants, l'accompagnement individuel crée ses propres limites : renforcer l'isolement et le sentiment de solitude, psychologiser et intérioriser les injonctions de l'organisation, participer à une forme de suradaptation…
Pour répondre au besoin de recréer du lien, se retrouver entre pairs face aux situations difficiles, de nouvelles formes de coaching plus collectives se développent : groupes de co-développement, supervision des pratiques managériales, groupes d'analyse de pratiques…
Déjà utilisées pour d'autres métiers solitaires et où la pratique est un mélange d'inné, d'éthique, de savoirs d'action et d'expériences, ces formules se développent dans le monde du management.
Plongeons au cœur d'une séance de "coaching individuel en groupe" avec des cadres dirigeants.
Ces lignes sont issues d'un chapitre de mon premier ouvrage : Dans l'intimité du coaching, Editions Démos, Mars 2008.
« Les blessures d'anamour et les larmes, dit-elle, tracent des tatouages invisibles au creux de la chair. » Et elle, d'un clin d'œil, elle sait en deviner le dessin et la couleur. Et aussi la profondeur et le goût. Alors, de la pointe des cils ou des lèvres, elle voudrait effacer ces sillons secrets sur la peau de l'autre, patiemment, tendrement.
Après Le coach doué et vulnérable ou D'un cercle à l'autre , voici en partage un nouveau fil d'Ariane, préparé sur mon métier à tisser, pour un autre atelier sur les sentiers buissonniers du peuple coach. Un atelier pour explorer le désir qui nous porte vers l'entreprise, les fantasmes qui nous animent ici, les répétitions qui peut-être nous freinent…
À deux pas du square bétonné, sous le métro aérien, ils ont mis des jeunes en cage. Et ceux-là hurlent et se cognent au tricot d'acier. Violemment. Ils courent en tout sens, frappent un ballon qui leur échappe à tout instant.
« Mais non ! Ils ne s'initient pas à l'oppression, me rassure Charlie qui connaît bien mon goût du drame. C'est juste un nouveau concept. »
Rendez-vous à travers les ondes. Elle est coach dans un cabinet réputé, depuis longtemps déjà. Et elle a aujourd'hui le désir de voler de ses propres ailes, d'aller dans le monde, libre et indépendante.
Et elle aimerait savoir comment j'ai fait.
Il y a dans le grain de sa voix une musique de l'enfance ; alors, une question me vient :
- Ce cabinet réputé, c'est quoi pour vous ?
- Je suis avocat d'affaires et j'ai des soucis à l'âme, annonce-t-elle au téléphone. J'avais votre numéro là, sur mon bureau, depuis longtemps déjà, mais sans jamais oser vous appeler.
- Il vous faudra gravir cent marches pour arriver jusqu'ici, répond-il. Et le quartier est plutôt malfamé !
Sophie Manégrier et Maryvonne Lorenzen sont des amies dans la tribu des coachs. Elles aiment aussi Irvin Yalom, beaucoup, passionnément… elles l'ont rencontré à San Francisco, l'automne dernier, et elles organisent un événement inédit : une conférence avec ce thérapeute hors du commun, à travers les ondes et par dessus l'atlantique. Ce sera le 17 mai à 18h00 au cœur de Paris.
Je relaie ici leur invitation avec bonheur.
Ce sera aussi l'occasion de parler de son dernier livre : "Dans le secret des miroirs".
Voici en partage le fil d'Ariane que j'ai aimé tisser pour un atelier délicieusement paradoxal : Le coach doué et vulnérable.
Préparer ce fil sur mon métier à tisser, patiemment, amoureusement, c'était comme vagabonder sur les chemins de l'encre.
Même délice, le jour venu, que de tricoter avec ce fil une étoffe intime, à deux, à trois, à droite, à gauche, à l'endroit, à l'envers, à l'envi…
Quand le manque ou le désir, le tourment ou le délice s'invitent en séance alors tout tremble et se trouble entre le client et le coach, maintenant et jadis, ici et ailleurs. Ce pourrait être le thème d'un prochain atelier, décalé ou avancé, insolent ou didactique, sur les sentiers tabous du peuple coach.
C'est un nouvel instant vidéo avec Stéphane.