« Amédée avait toujours été un enfant très gentil. Un peu trop obéissant peut-être, soucieux d'être comme il faut, jamais en retard, cahiers propres, chemise boutonnée. Curieusement, ce conformisme l'a désocialisé. Il n'aimait pas sa mère et ne pouvait s'en dégager. Son adolescence est devenue douloureuse d'ennui car il était soumis à cette femme qui s'occupait de tout avec tant de compétence qu'elle effaçait, sans le vouloir, son fils et son mari. Jusqu'au jour où Amédée, pour se sentir plus fort, a décidé de l'affaiblir. […] »
C'est un extrait d'un livre de Boris Cyrulnik : Parler d'amour au bord du gouffre (Odile Jacob, 2004).
Passionné par l'énigme de la "répétition" qui nous conduit à rejouer des scénarios de vie pourtant douloureux (des clients, des amis, moi aussi parfois !), j'ai découvert ce livre qui montre comment la "répétition n'est pas une obligation !"
Dans ce livre étonnant et sensible, Cyrulnik développe ses travaux sur la résilience, analysée ici comme "le refus de se soumettre aux discours des contextes familiaux, institutionnels ou culturels qui prophétisent le malheur".
Ainsi, l'adolescence et aussi la rencontre amoureuse représentent une "période sensible", un tournant propice pour modifier des représentations négatives de soi, remanier les apprentissages relationnels, transformer le style affectif...
Lire la suite du récit d'Amédée et son "travail de dégagement" pour créer une histoire alternative avec ses ressources, son entourage...
Il y a quelques jours, un réseau
Mon intervention doit prendre la forme d'un témoignage pour "susciter des déclics, déclencher l'envie d'entreprendre en équipe..."
Plus de quinze consultants participeront à cette séance et je disposerai de 2 heures.