02
AOU 08

Vacances

J'ai placé les fleurs à l'ombre au jardin
J'ai confié le chat aux bons soins du voisin
J'ai envoyé mes pensées choisies à mes amis
Et je pars en vacance, sur une île…

Au plaisir de vous retrouver à la rentrée

28
JUI 08

Le coaching ne se vend pas ?!

« Le coaching ne se vend pas, il s'achète ! »
Ce slogan, qui sonne parfois comme un acquis dans notre métier, m'a longtemps interpellé.
Et aussi la croyance inverse : des formations nous proposent d'apprendre à « vendre le coaching ».
Dans un marché aujourd'hui banalisé, les acheteurs en entreprise questionnent le coach
plutôt que ses prestations : Pourquoi a-t-il choisi ce métier ? Quel est son parcours de vie ? Sa singularité ?

Et, au-delà de ces questions, ce sont d'abord des humains qui se rencontrent… ou ne se rencontrent pas !
Et parfois la rencontre se fait par internet !
Personnellement, plus confortable dans l'échange mammifère, je prends alors le temps de la découverte, chemin faisant.
Voici les premiers pas d'une rencontre au carrefour de plusieurs questions : formation ? coaching d'équipe ? coaching tribal ? pour des managers-coach ou des managers de managers ?
Je m'inspire ici de la gestalt, un "art du contact" : dans les premiers instants de la rencontre, le "pré-contact" permet de s'apprivoiser ou pas, de co-créer déjà…

21
JUI 08

Le plaisir d'accompagner

L'instant juste avant la rencontre, le jeu, la confusion, la co-création avec chaque client, le temps suspendu, des cadeaux inattendus, impalpables et partagés… autant de sources de joie dans notre beau métier.
Voici un nouveau "billet vidéo" créé avec Stéphane Einhorn, simplement pour le plaisir.

14
JUI 08

Coach, un vrai métier ?

Caroline m'interroge sur le métier de coach avec des questions inédites à partager :
« J'entreprends une formation de coach mais une question me taraude : le coaching, avec sa dimension narcissique et de bien-être, est-il un vrai métier ?
En effet, vous écrivez que vos clients vous apprennent beaucoup sur vous. Il y a ici un côté narcissique qui me fait peur !
Et le coach se permet de se ressourcer souvent, de rencontrer d'autres âmes du milieu, de lire…
J'ai ici une croyance et un frein : il faut de la pénibilité dans le travail pour pouvoir dire "je travaille, je gagne ma vie". Je culpabiliserai de faire un métier de bien-être alors que tout le monde "trime" ?!
Caroline »

Et des pistes de réponses, très personnelles, pour débattre…

05
JUI 08

Le patois systémique

J'ai parlé ici de ma difficulté de répondre aux demandes répétées de clients - des coachs indépendants ou responsable du coaching interne - qui désirent nourrir leurs pratiques de cette théorie vivante : la systémique.
J'ai finalement accepté ! Et,
dès la rentrée, deux jours de formation sont programmés pour une équipe de coachs internes.
Mais maintenant comment faire ?! Ou plutôt comment partager ce qui est au cœur de la systémique et vivant pour les coachs ? Comment ne pas plonger dans un exposé
théorique et austère sur les "lois des systèmes" (loi de non-somativité, d'équifinalité, de circularité…) ?

Hier au petit-déjeuner et au jardin, moment propice à l'écriture, j'ai découvert une piste amusante : partager le patois du coach systémicien ! Comme un glossaire qui interpelle et questionne.

Il restera à créer une animation pour susciter l'expérimentation entre pairs J'ai confiance dans l'émergence. Tiens, voilà un autre mot pour ce glossaire !
Voici en primeur les premiers mots de ce lexique qui va
parfois au-delà du coaching : j'emprunte aussi à mon expérience de gestalt-thérapie.
Coachs à la recherche d'autres outils que soi-même s'abstenir ;-)

28
JUN 08

Amitié et psy

Je partage depuis quelques semaines, ici et là, le plaisir de plonger dans un livre étonnant : Lettres à une jeune psychanalyste de Heitor O'Dwyer de Macedo (publié chez Stock, collection l'autre pensée).
Etonnant et même "révolutionnaire" nous dit la quatrième de couverture !

Révolutionnaire car l'auteur, brésilien, appartient à cette génération contrainte à l'exil, après le coup d'État militaire en 1964 au Brésil.
A cette époque, dans la cité latino-américaine, la pensée était la seule arme face à la dictature et la brutalité. Il n'y avait alors « pas de différence entre la psychanalyse, le courage et la nécessité de penser, l'exigence de créativité maximale et l'engagement permanent dans le monde. »

Révolutionnaire aussi quand l'auteur postule que l'amitié est le ressort de la relation entre le psy et son patient, le ressort et le support du transfert : « L'éthique de la psychanalyse et l'éthique de l'amitié sont la même chose. »
C'est aussi l'amitié qui relie l'auteur de ces lettres à la jeune psychanalyste, son élève qui le bouscule dans ses habitudes, ses modes de pensée. Lui aussi la "bouscule" ! Comme deux compagnons qui cheminent et partagent passionnément leurs théories, leurs questions et leurs pratiques.
L'amitié est aussi présente lorsque l'auteur parle de ses maîtres : Françoise Dolto, Gisela Pankow, Victor Smirnoff... Il leur rend ici hommage et nous transmet un peu de leur pratique passionnée et vivifiante.
Certaines lettres sont didactiques, parfois ardues, réservées alors aux initiés ou aux coachs qui n'ont pas peur de leur ombre de la psychanalyse comme une source féconde pour notre métier.

Voici le début d'une lettre qui vous donnera peut-être envie de visiter l'atelier de cet artisan amoureux de son art et qui partage sa passion pour « toutes les fragilités délicates qui constituent une existence humaine. »

 

20
JUN 08

Le coach coupé en deux ?

Après un premier "billet vidéo" sur le coaching comme un Art de vivre, puis un échange, sans détours ni tabous, sur les enjeux ou les jeux de  La première rencontre, voici un autre instant complice avec Stéphane Einhorn : quand le coach se coupe en deux ou se laisse "envahir" par l'histoire de son client…

12
JUN 08

La relation au c?ur du coaching

La vie vient parfois nous réveiller là où nous voulons nous assoupir !
Un coach que j'accompagne en supervision individuelle me demande de lui transmettre ce qui chaque mois est au cœur de nos séances : le travail dans l'ici et maintenant, l'utilisation de mes résonances, nos escalades ou nos impasses relationnelles souvent en reflet des blocages de ses clients, de ses blocages personnels...

Un autre confrère, jusqu'alors fan de GAP's, a préféré rejoindre un espace de supervision « plus théorique et outillé »…
Et, depuis plus d'un an, un responsable du coaching interne me sollicite pour former son équipe à l'utilisation de la systémique en coaching.

Je temporise et recommande les livres de mes maîtres : Guy Ausloos, François Balta, Mony Elkaïm, Françoise Kourilsky, Jacques-Antoine Malarewicz… Mais rien n'y fait !

04
JUN 08

Je projette, tu projettes?

La sollicitation paradoxale c'est l'un des Pense-Bêtes © créés par Florence KAZANDJIAN et partagés ici comme le premier d'une collection originale.
Voici une autre création qui conjugue nos savoir-faire dans l'univers du changement. Ce mois-ci : les projections…

Appels de phare !

Alain roule de nuit, sur l'autoroute, tranquillement. Soudain, derrière lui, un automobiliste fait des appels de phare.
Alain ne comprend pas : il roule sur la voie lente et ne gêne pas !
Mais rien n'y fait, l'automobiliste répète ses appels sans doubler.
Excédé, Alain se jure de lui dire ce qu'il pense au prochain péage.
Et justement le péage arrive.
Alain sort de sa voiture, vient trouver l'automobiliste qui lui dit…

A votre avis, que lui dit-il ?
« Faut pas rouler la nuit quand on a peur du noir ! »
« Tu veux te battre ?! »

30
MAI 08

Confiance en soi

« Je ne sais pas quelle note lui donner ? Elle n'a pas confiance en elle ! »

Marie-Anne est DRH et accompagne un étudiant dans le cadre d'un tutorat Entreprise-Université. Elle doit clore ce parcours par une évaluation. Nous sommes en séminaire et c'est l'heure de la pause. Elle m'a pris à part, pour un "conseil de coach" !

Elle poursuit :
- Cette jeune femme n'a pas confiance en elle ! Et la note risque de la déstabiliser ?
- Marie-Anne, si pendant un instant, un instant seulement, vous aviez confiance en… confiance en elle…
- Oui ! Et alors ?
- Alors quelle note lui donneriez-vous ?
- J'aimerais une note qui l'encourage !
- Et quelle est cette note ?
- Je ne sais pas trop ? Une note pour l'encourager ne serait pas la réalité !

22
MAI 08

Casting

Après Coaching & Art de vivre, le premier billet vidéo créé avec Stéphane Einhorn, nous poursuivons sur ce chemin créatif, dans la complicité et le plaisir, sans détours ni tabous !
Cette semaine : la première rencontre, moment délicat, instant ouvert à tous les possibles...

17
MAI 08

Brutal ? Part 1

J'ai eu peur de lui la première fois.
Je me souviens de son entrée. Imposant, il occupe toute l'embrasure de la porte. Je l'accueille et lui tends la main. Il me toise du haut de ses deux mètres. Il hésite, comme s'il cherchait quelqu'un d'autre. Il entre et s'installe. Le fauteuil me semble trop étroit pour lui.
Il se présente en quelques mots : la quarantaine, autodidacte et "pro" de la conduite de grands projets. Il y a six mois, son DG lui a confié la direction d'une équipe d'experts.
Puis il pose son objectif : il doit "professionnaliser cette équipe aux pratiques trop artisanales". Mais aujourd'hui la direction le juge "trop brutal dans ses méthodes, trop violent dans ses relations". Alors il veut "apprendre à arrondir les angles"


Oui, il y avait une forme de brutalité dans ses jugements, dans sa manière d'être avec moi, ou plutôt sans moi. Il m'a fait penser à un ours. Je me suis senti petit devant lui, inquiet aussi. Comment travailler la brutalité, la violence en coaching ?

14
MAI 08

Clair de terre

« Le poisson-télescope casse des pierres au fond des livres
Et le plaisir roule ces pierres
Comme vont à dos d’âne de très jeunes filles d’autrefois
En robes d'acacia
Le temps est si clair que je tremble qu'il ne finisse
Un coup de vent sur tes yeux et je ne te verrais plus
[…] »

C'est le début d'un poème d'André Breton. J'ai retrouvé, par hasard, tout au fond de ma bibliothèque, le recueil de poèmes "Clair de terre".
Pages jaunies, écornées, duveteuses aussi.
Un livre qui a été le compagnon de mon adolescence.
Chaque mot, chaque vers appris il y a vingt ans, pour le plaisir, chaque image, chaque sensation, des odeurs du moment aussi, tout est revenu à ma mémoire, intact…