Une nouvelle journée pour expérimenter !
L'atelier d'hiver « L'outil du coach, c'est le coach ! », organisé par Andrée Zerah, était généreux d'expériences et d'imprévus, d'émotions et de découvertes, en groupe, en duo ou en soi ! (des retours sur cette journée en groupe de pairs : ici.)
Aussi de nombreux participants ont-ils eu envie de poser un pas plus loin pour aller à la rencontre de leurs ressources créatives et singulières dans l'art d'accompagner. Comme un cheminement vers soi.
Alors rendez-vous le jeudi 8 avril pour un autre atelier pratique et didactique.
Sur la neige, dans les sous bois, je devine la trace de l'ange qui, en silence, aime marcher en ma compagnie.
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Les ouvrages sur la supervision sont trop rares pour ne pas les signaler.
Loin des manuels pratiques et des guides techniques qui foisonnent en coaching, encore réservés au champ de la psychanalyse et de la psychothérapie, ces livres nous invitent à la réflexivité et à un retour aux sources de notre métier.
« Supervisions » est un bel ouvrage collectif, publié par la Revue de la Société Française de Gestalt. Il réunit des articles de superviseurs, gestalt-thérapeutes, et des témoignages de supervisés. Avec des vignettes cliniques, des éclairages théoriques, des lignes toujours sensibles et souvent poétiques. Car la gestalt, art du contact et de la présence, est aussi source de poésie !
Voici un extrait en partage.
Deux pas derrière le client… Un pas à côté…
Une ou deux secondes d'avance…
Autant de métaphores qui ne parlent que du coach.
L'instant vidéo du mois, avec Stéphane, autour de cette distance intime entre le client et soi, cet entre-deux infini, insaisissable, cet entre-nous dans lequel nous nous projetons.
Des séances en face à face. Chacun à sa place. Sans élan ni contact, sans geste ni mouvement.
Pourtant, émerge parfois l'envie de se mouvoir dans l'espace, de mettre en figure ce qui ne se dit pas encore. Une envie timide alors, retenue par un protocole clinique ou une technique sans âme, comme pour se protéger. Se protéger de quoi ? de l'autre ? de soi ? de l'inattendu qui pourrait surgir et changer alors le cours de la séance ?
Au fil des lignes échangées à travers les ondes, j'ai eu envie de sortir de ma tanière pour prendre le temps d'une rencontre. Une fois n'est pas coutume. Simplement pour le plaisir de la rencontre !
Peut-être parce qu'Olga vient d'univers qui me semblent étrangers : le théâtre, la danse…
Nos échanges m'ont aussi donné envie d'animer bientôt un atelier en duo : « Le coach, entre tête-à-tête et corps à corps ». (*)
Rencontre singulière et poétique avec Olga.
Nourrir ou ne pas nourrir nos clients des idées qui nous viennent, qui surgissent entre deux séances ?
Cette question a « alimenté » un débat animé ici : l'entre-séance.
Mais que faire quand le client nous sollicite ?
Questions/réponses entre deux supervisions sur un thème sensible pour le peuple coach.
« Comme vous semblez aimer les impasses ! Toujours coincé dans une voie à une seule issue. Comme dans le ventre maternel !? Je vous superviserais bien sur ce sujet… si vous en aviez la demande. »
Celle qui m'écrit ces lignes n'est pas une sage-femme qui voudrait me sortir de « la matrice ». C'est une coach que j'aime accompagner en supervision.
Elle est habillée tout en noir, de la pointe de ses pieds, chaussés d'escarpins, jusqu'à ses longs cheveux qu'elle a noués d'un ruban de velours. Elle s'est assise sur le divan. Elle ne sait pas que l'immense coussin blanc, dans son dos, lui dessine les ailes d'un papillon. Création éphémère.
Avec son côté « sportif » parfois, le coaching nourrit dans l'imaginaire des clients et aussi du peuple coach, le mythe de toute-puissance.
Est-ce pour cela alors que nous préférons aller aux antipodes et parler de « relation d'aide » ?
Trois minutes d'un débat sportif avec Stéphane, comme un cheminement, un éclairage, une aide ;-)
Voici en en primeur les prémisses d'une création particulière pour la collection printemps-été 2010.
Une contribution à une nouvelle œuvre collective entre coachs et thérapeutes. Un écrit que j'ai envie d'intituler : Qu'y a-t-il au fond des yeux d'un superviseur ? Supervision ou super–pulsion !
Psychanalyse des passions dans l'entreprise. C'est le titre du livre de Roland Brunner paru l'été dernier aux éditions Eyrolles. L'auteur est psychanalyste et coach. Sa vision est singulière, polémique et décapante. La quatrième de couverture donne le ton : Faut-il être masochiste pour travailler dans l'entreprise ?
Certains chapitres aussi : Violence et passion. Le sexe des anges. La mort aux trousses. Les damnés du travail. La nef des fous…
J'avais le projet d'en terminer la lecture (passionnée !) pour vous inviter à le lire. Mais je savoure tellement chaque chapitre – de courtes chroniques, qui conjuguent éclairages psy et questions/réponses, sur les pulsions mortifères et besoins d'amour, addictions et jeux pervers qui se trament dans les coulisses des organisations – que le temps passe. Alors, sans plus attendre, je choisi ici un extrait et vous recommande de plonger dans cet ouvrage.
Déconseillé aux âmes sensibles. Incontournable pour celui qui pense qu'en se changeant soi-même « il est possible de changer son rapport à l'autre, au groupe et par là même qu'il est possible de changer un coin de société. »