16
SEP 10

Les coulisses de la supervision

C'est en cette rentrée que paraît "Le grand livre de la supervision" dirigé par Émilie Devienne.
Cette parution a pour moi la saveur du bonheur, de la fierté et du plaisir.
Bonheur de travailler en compagnie d'Émilie qui m'a guidé dans mes premiers écrits et qui, toujours,
m'invite à poser un pas plus loin sur le chemin de l'encre et sur les sentiers buissonniers de notre métier. J'aime signer ici un chapitre intitulé "Désirs et tabous en supervision".
Fierté de contribuer à un ouvrage collectif aux côtés d'une vingtaine de confrères dont plusieurs m'ont initié, accompagné ou inspiré : François Balta, Dominique Baumgartner, Nicolas de Beer et Thierry Chavel.
Et plaisir de commencer à découvrir les lignes de mes confrères sur des sujets inédits et passionnants, à l'écart des théories et des outils : "Nous sommes tous des marginaux sécants" Jean-Louis Sentin, "Hypervision : qui supervise les superviseurs !" Thierry Chavel.

 

11
SEP 10

Traces de soi

Poser le jasmin ici, à la place des romans noirs ou d'amour du moment. Retirer cette photo de Charlotte, enfant, tout contre la joue de sa maman. Effacer les mots tendres échangés à l'encre bleue, le matin, sur la faïence de la cuisine.
Quelquefois je reçois chez moi, alors, avant la séance,
je tente d'effacer les signes extérieurs d'intimité déposés ici et là dans la maison.
Pourquoi ? Jusqu'où ?

03
SEP 10

Rentrée : appuyez sur pause !

Soline Delos, journaliste à ELLE, m'a interviewé sur les vertus de la procrastination : « Remettre au lendemain, ça a du bon ! »
C'est dans le numéro spécial mode de la rentrée.


29
AOU 10

Florilège d'été

Des livres lus avec bonheur, cet été, sous le soleil ou les étoiles.

Amoureux et sensuel : Un temps fou, Laurence Tardieu. Éditions Stock, 2009.
Chaque ligne, chaque page est comme une caresse. Une caresse sur la joue, les lèvres, l'âme.

Morceau choisi : "La nuit est passée et je suis toujours en vie. J'avance vers vous, vers le lieu de notre rendez-vous. Quel joli mot, ce mot « rendez-vous ». Voyez : je me rends à vous. Je me rends."

 

20
AOU 10

Amandine, Amandus

Initiée, entraînée dans les meilleures écoles, psychanalysée aussi, elle voudrait maintenant vivre de sa passion. Vivre de l'art d'accompagner. Alors elle prend le temps de la rencontre. Le temps de rencontrer ceux qui, ici ou là, la remarquent et la découvre. Tous ceux qui aimeraient être accompagnés par elle. Peut-être.
- Et c'est alors qu'ils tombent en amour avec moi, m'annonce-t-elle.
- Et vous-même alors, Amandine ?
Sourire gêné sur ses lèvres de velours. Vague à l'âme dans ses yeux clairs. Sa robe de soie a la couleur de sa peau. C'est une première rencontre aussi. Elle recherche un superviseur.

13
AOU 10

Séances d'été

« La prochaine fois, si c'est possible, j'aimerais être moins proche de vous ? » Elle m'écrit quelques heures à peine après la séance. La première. Je me rappelle son hésitation avant de choisir sa place. Elle semblait chercher celle que je prendrais. Puis elle s'est coincée tout contre le mur. Et je suis resté là, de l'autre côté de la table. Proche et loin à la fois. Miroir intime, sensible. À fleur de mots.

09
AOU 10

De l'autre côté du mur

Maison de vacances au bord de l'océan. Des peintures de Modigliani sur les murs. Visages de femmes. Mélancoliques. Des nus sur des divans. C'est elle qui aime peindre. C'est sa maison. Un ancien pressoir à cidre. Elle le loue, quelques semaines, pendant l'été. « Tout ici est pour vous. J'ai juste fermé à clé de vieilles armoires. Il n'y a là que des esquisses ou des culottes ! » Quelques pas en sa compagnie dans le parc.

24
JUI 10

Charlie a son bac

J'ai aimé écrire son prénom à l'encre bleue dans mon agenda. Et réserver tout l'après-midi. Et prendre le temps de l'accompagner. Le temps de la présence. Présence maladroite parfois, comme quelque chose qui me manquerait dans cet entre-nous là.
Alors être là, simplement. Et apprendre à donner ce qui a manqué. J'avais déjà découvert qu'il n'y avait rien d'autre à faire. C'était quelques semaines plus tôt, il m'avait demandé un temps pour lui, un temps pour choisir l'université qui lui irait bien. J'avais imaginé un coaching, comme pour Charlotte, quelques années plus tôt. Mais il avait juste besoin de me raconter ses choix.

22
JUI 10

Traversée en solitaire

Je lui offre une tasse de café. Ses yeux sont posés sur moi. L'air du matin est tendre autour de nous. Elle hésite. A-t-elle oublié quelque chose ? Elle ouvre son cahier à spirales, relit ses notes à l'encre bleue. Puis elle énonce, une à une, comme un devoir, les situations qu'elle apporte aujourd'hui. Silence troublé.

19
JUI 10

Au jardin

Après l'orage
la coccinelle sur une framboise
son dessert gourmand

*

16
JUI 10

Cocktail Coaching & Psychothérapie

Plaisir de partager ici l'invitation à une autre série d'ateliers inédits, conçus et animés par des amis, coachs, psychothérapeutes et superviseurs de la communauté Trajectives :

« Souvent, pour se différencier, le coaching et la psychothérapie sont présentés de façon très différenciée, comme deux mondes qui n'auraient rien à voir ensemble. Or, parce que nous nous sommes formés à ces deux pratiques, nous sommes convaincus du contraire et notre expérience de praticiens nous permet de profiter de la richesse de l'un pour professionnaliser l'autre. Nous pensons donc intéressant de partager nos expériences et de vous donner l'opportunité de profiter du savoir et des recherches de pointe qui existent dans l'accompagnement thérapeutique pour enrichir votre posture de coach. » Laurent ODDOUX

 

14
JUI 10

Confidences

Quand il est sorti de prison, il s'est fait jardinier. Jardinier des autoroutes. Et, sur les terre-pleins, au milieu des quatre voies, il sème des roses trémières.

*

11
JUI 10

Cachée dans les sapins

Elles se battent en se portant des coups bas. Dans les couloirs ou les bureaux. Combat non sanglant, mais cruel et toxique. Juste des regards et des mots.
Elle en parle à chaque séance, enragée et dépitée. Rictus au coin de ses lèvres. Grimace qui chahute son visage. Elle voudrait comprendre ce qui l'agite ainsi.
La première fois, j'ai suggéré que cette femme, sa collaboratrice, était peut-être une ombre, un reflet de ce qu'elle rejette au fond d'elle. Part intime, méconnue ou cachée ?