Le toit de verre laisse entrer les flocons de neige et la pluie battante. Alors, à l'orée du jour, je suis allé dans l'atelier du brigand repenti, à deux rues de là. J'ai choisi sa plus grande échelle et j'ai gravi les cent marches qui mènent jusqu'ici.
C'est la sixième année. Un après midi par mois, je retrouve et accompagne avec bonheur des confrères qui aiment aussi cultiver leur singularité, se développer en groupe de pairs et pratiquer notre métier comme un art.
Écrire ici, pratiquer là et être supervisé au féminin ou au masculin, en groupe et en individuel, m'aident à faire l'auto-psy de ma passion d'accompagner ceux qui accompagnent. Et ainsi, un peu plus en conscience de mes désirs projetés et de mes parts d'ombre, je crée en cette nouvelle année, un deuxième groupe de pairs.
Et c'est dans l'Atelier de l'Art-de-Changer que j'accueille maintenant d'autres confrères qui aiment conjuguer travail sur soi et perfectionnement pour aller dans le monde, plus à l'écoute aussi de leurs multiples facettes, sombres et lumineuses.
Voici l'esprit, les modalités et le calendrier 2011 pour ce nouvel espace ressource.
Ici, le toit est de verre fin pour contempler la course du soleil ou la dentelle des nuages.
Pour écouter tomber la neige ou filer les étoiles.
Et c'est d'ici, de l'atelier à fleur de ciel, que j'aime vous chuchoter mes vœux amis et généreux pour cette année qui commence.
De cœur à cœur
D'âme à âme.
Ici, le parquet, piqué, blessé, a la couleur des nuits profondes pour danser avec l'imparfait et l'obscur au fond de soi.
Prenez soin de l'artiste qui est au cœur de vous et qui joue.
Avec le sombre et le lumineux, avec l'incréé et l'inattendu.
Sans limites.
Prenez bien soin aussi de votre atelier intérieur et de vos créations imparfaites et singulières.
Samedi matin, autour de Thierry Chavel, lancement du Master 2 Coaching à Paris II. Un diplôme qui délivre du besoin de diplôme en coaching ; une université qui invite à découvrir son université intérieure.
Avec un clin d'œil philosophique de Thierry, inspiré par Heidegger : "Pourquoi y a-t-il des coachs et non rien ?"
Avec aussi les mots de chaque intervenant sur son séminaire pour ce millésime 2011. Stéphane Broutin, spécialiste des addictions, me touche quand il parle des "états essentiels" : ces instants de confiance, de paix intérieure en présence de l'autre, que nos démons personnels redoutent et, en même temps, désirent
Maison de vacances au bord de l'océan. Des peintures de Modigliani sur les murs. Visages de femmes. Mélancoliques. Des nus sur des divans. C'est elle qui aime peindre. C'est sa maison. Un ancien pressoir à cidre. Elle le loue, quelques semaines, pendant l'été. « Tout ici est pour vous. J'ai juste fermé à clé de vieilles armoires. Il n'y a là que des esquisses ou des culottes ! » Quelques pas en sa compagnie dans le parc.
J'ai aimé écrire son prénom à l'encre bleue dans mon agenda. Et réserver tout l'après-midi. Et prendre le temps de l'accompagner. Le temps de la présence. Présence maladroite parfois, comme quelque chose qui me manquerait dans cet entre-nous là.
Alors être là, simplement. Et apprendre à donner ce qui a manqué. J'avais déjà découvert qu'il n'y avait rien d'autre à faire. C'était quelques semaines plus tôt, il m'avait demandé un temps pour lui, un temps pour choisir l'université qui lui irait bien. J'avais imaginé un coaching, comme pour Charlotte, quelques années plus tôt. Mais il avait juste besoin de me raconter ses choix.
Dans la volière blanche, à côté d'elle, les perruches lancent des cris stridents et s'abîment les ailes contre les barreaux.
Elle, c'est peut-être la prof de danse, se dit-il. Debout, au milieu des orchidées, cette femme ressemble à une magicienne du temps passé. Elle l'observe, curieuse et silencieuse. Il lui raconte son coup de cœur pour l'atelier du dernier étage.
Nantes. Une chanson de Renan LUCE qui me rappelle une rencontre, un coaching – Qu'y a-t-il dans le sac d'une femme ? – et me donne l'envie d'écrire des fragments d'instant, des histoires de vie, comme des chansons !
Lamartine dit du « livre de la vie » que « le passage attachant ne s'y lit pas deux fois ».
Peut-être que chaque instant de notre vie peut devenir un passage attachant…
C'est une ancienne maison de pêcheur appuyée contre une bâtisse qui, elle, semble avoir moins d'histoire.
Pour la trouver, la femme de l'agence nous a donné le plan du village. Nous nous sommes d'abord égarés dans les ruelles escarpées qui descendent vers la mer.