Quel goût a le chaos créatif pour vous ? Quels sont vos élans vers l'étrange et l'étranger ? ou bien au contraire vers le semblable ? A quoi osez-vous renoncer ? Quelles sont vos souvenirs d'enfance sous le signe de la création ?
Ce sont ces questions-là et quelques autres, intimes et imprévues, saugrenues en apparence, qui ont surgi au fil d'un parcours sur l'innovation pour un groupe de dirigeants pionniers. C'était en associations libres toujours, et animé au féminin-masculin en duo avec Eva.
C'est un accompagnement qu'on a aimé créer pour une grande entreprise et qui donne envie de faire florès.
Et voici la notice en partage.
Complexité accrue des situations humaines en entreprise (crises, conflits...), banalisation des modèles et des techniques du conseil, désir d'indépendance des clients, pression continue des acheteurs sur les tarifs et, avec la révolution numérique, accès aux meilleurs en quelques clics… Depuis une quinzaine d'années, les métiers du conseil sont profondément bouleversés et transformés.
Et avec Eva on aime bien fourrager dans ces métiers-là aussi ; singulièrement et en ouverture sélective.
Comment me protéger d'un transfert érotique ?! Dois-je investir dans des bureaux atypiques ? A quel partenaire m'associer ? Et si j'écrivais un livre de coaching ?!…
Ce sont là quelques unes des questions clés que les coachs inscrits cette année à l'Ecole nouvelle de l'Accompagnement aiment apporter dans leur musette et au fil des essentiels de l'accompagnement au naturel.
Et ces questions-là, Eva & moi, on aime les retourner, les détricoter, doucement, patiemment, avec chacun et en duo, en retrouver la source singulière, loin des modèles et des outils, des tests et des certifications.
Et permettre à chacun alors de se développer et d'accompagner au plus naturel.
En partage ici la notice de l'EnA, une école buissonnière et singulière sur le mode du compagnonnage et sous le signe de l'entrepreneuriat.
Et les rencontres Portes Ouvertes pour la saison 2 (2015-2016) commencent.
« L'imperfection de chacun de nous et de toute chose, la finitude toujours, l'absurde souvent…
J'ai eu envie de placer cette 3ème séance avec vous, ce soir, sous le signe des contraintes existentielles ; ces données incontournables et qui sont toujours au cœur de l'accompagnement.
L'une des sources les plus vives, pour moi, dans ce champ-là : Irvin Yalom. Mensonges sur le divan, Le bourreau de l'amour… »
Ça c'était mon intro pour la 3ème séance de supervision avec les étudiants du Master coaching à Paris 2. C'était juste avant les fêtes et, ce soir-là, c'était bizarre pour moi, il n'y a pas eu de bagarre, comme la fois d'avant, ni de débat ; par exemple sur les frontières entre coaching et thérapie.
Et pas de pathos non plus. Travail en groupe restreint où chacun a plongé d'emblée dans l'intime et l'indicible.
Elle dit qu'elle est née sous une mauvaise étoile, alors elle devient coach-astrologue.
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Juste avant chaque séance, pour se préparer, il fait 50 exercices de psychologie positive.
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Elle fait durer les séances deux heures, et un peu plus,
parce qu'au bout d'une heure elle a peur pour ses clients.
Peur qu'ils repartent dans la confusion ou sans solution,
en vrac ou à jamais.
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En ces premiers jours de l'année nouvelle, j'aime continuer dans la veine insolente du #GorafiCoach ; ces micro-fictions bien réelles en direct du peuple coach.
Des "conversations engagées" et la présence active d'un "regardeur" à mes côtés, c'est ma manière de cheminer cette année avec les étudiants du master Coaching à Paris 2. Et ainsi, la première fois, c'était à la fois vivant et serein.
Et puis, pour la deuxième séance, j'ai aimé préparer quelques nourritures didactiques et sous le signe de la systémique ; avec alors trois ingrédients essentiels de cette approche du vivant : émergence, résonances et ambivalence.
Et, à peine entré dans la salle, beaucoup étaient déjà là et c'était bizarre, j'ai senti comme une tension dans l'air ; il y avait un silence à couper au couteau à pain, j'ai trouvé. Alors j'ai questionné ça un instant ; oui, il y avait plein d'attentes et de suspens, là, après la première fois.
Ça a été serein encore un instant et soudain ça a commencé à tourner au vinaigre ! Ça a viré ainsi parce que je parle pas assez fort pour ceux du fond de la classe et c'est une souffrance alors et puis aussi parce que les tables étaient en rang d'oignons et pas en arc de cercle ; et puis aussi à cause de plein d'autres histoires personnelles encore enfouies au fond…
Alors on a retourné les tables, même "si on n'est pas des déménageurs" et, bon an mal an, on a avancé avec tout ça, en équilibre sur le fil d'Ariane, en émergence, en résonances, en ambivalence.
On accompagne comme on est accompagné : ça imprègne et ça transforme au fond, mine de rien et au fil des séances. Surtout quand il n'est plus question d'outils mais de notre intime nature.
Alors, chaque année, le parcours de supervision pour le Master Coaching à Paris 2, je le chamboule et le dépouille.
Et, il y a un mois, c'était la première session et puis vendredi, la deuxième. Alors j'ai aimé créer là une manière singulière de travailler avec le groupe : les "conversations engagées" ; un temps et un espace choisis, donnés, pour ceux qui veulent cheminer tout à la fois en associations libres et en découverte ou en conscience sensible de leurs histoires familières et des jeux d'enfance qui rôdent souvent, ici et là et qui resurgissent au présent, en coaching.
J'ai pris soin aussi d'inviter à mes côtés et tout au long de la soirée un "regardeur", à la fois témoin, garde-fou et interface avec le groupe.
Et en partage ici le fil d'Ariane de la première session.
Le métier d'accompagner c'est tout à la fois une passion et une vocation, une prestation et un service payé.
Mais à quel prix alors ? Et est-ce viable au fond ? Quel statut choisir alors ? Et puis comment concilier tout ça ?
Toutes ces questions-là, et d'autres aussi, ce sera le thème d'un atelier qu'Eva et moi organisons le vendredi 19 décembre en compagnie de Michael CIENEWSKY, notre expert pour toutes les questions commerciales, juridiques et financières.
Parce que quand on accompagne c'est bon d'être accompagné sur ces questions aussi.
Cet atelier-là est réservé aux coachs que nous aimons accompagner en supervision ou en école nouvelle, au naturel toujours.
L'International Coach Federation nous invite à sa nouvelle journée d'études ; ce sera le 24 janvier 2015, à Lille, sur le thème :
« Epanouissement, performance et quête de sens »
Et avec plein de questions pour le peuple coach :
« Accompagnons-nous les coachés vers la performance ou avec le souci de leur épanouissement ? Ou faisons-nous les deux, mais quid en cas de conflit ?
En quoi notre manière d'accompagner résulte de notre conception de la Vie ? Quelle différence entre charte de déontologie, éthique, système de valeurs et conception de la vie ? Dans toute formation au coaching, doit-il y avoir une formation philosophique ? »
Et, pour ça, après "Mars & Venus sur le divan" et puis "L'inconscient, un ami qui vous veut du bien", Eva & moi, en duo-duel créatif toujours, on aime proposer une promenade à rebours et en ambivalence ! Un voyage avec une boussole paradoxale - les associations libres, sans censure ni morale toujours - pour lâcher un peu les quêtes et les idéaux et puis laisser place ainsi à l'imprévu et l'étrange, à l'essentiel et la co-création en chaque accompagnement.
Voila en primeur le pitch de ce nouvel atelier singulier.
C'est bientôt la rentrée à Paris 2 et moi j'avais un devoir de vacances : réécrire le syllabus pour la supervision en groupe.
Parce qu'au fil de mes séances sur le divan, des accompagnements en duo avec Eva, des interventions à l'ICF et ailleurs, tant de choses changent en profondeur dans ma manière d'animer cet atelier du Master Coaching :
• Pourquoi vouloir accompagner les autres ? C'est la question première, originelle. Le comment vient bien après.
• Et le comment, c'est la conscience et l'analyse des jeux de transfert et de contre-transfert ; le reste, les outils, les modèles, ne sont que détours et évitements au fond.
• Et ce cursus-là s'enrichit aussi des avancées en continu de l'accompagnement au naturel : les voyages en enfance, l'inconscient, les rêves…
Et comme l'université c'est plutôt éclectique et érudit, après ou à côté, il y a aussi l'Ecole nouvelle de l'Accompagnement : opérationnelle et entrepreneuriale, pour faire de l'accompagnement son métier.
Elle a laissé derrière elle son poste de Responsable RH pour créer sa structure ; et, depuis plus d'un an, elle accompagne des groupes de managers, en mode formation-action ou co-développement. Elle aura bientôt son master de coaching en poche, elle est venue à "l'atelier des rêves et des projets-rêves" et elle aime rejoindre l'Ecole Nouvelle de l'Accompagnement parce qu'elle sent bien que la formation et le codev ça la laisse sur sa faim ; et les managers aussi, au fond.
Directeur Associé, manager, coach interne ou indépendant… d'autres aussi s'intéressent de près à l'ENA.
Voilà ! On en a commencé à en parler ici ou là et ailleurs avec Eva : nous deux, on aime créer, on aime ouvrir l'Ecole Nouvelle de l'Accompagnement.
Parce qu'accompagner est un métier ; un métier singulier, à part entière et qui nous fait vivre pleinement, par-delà tous les outils et toutes les grilles, par-delà les diplômes et les accréditations qui font pourtant florès en peuple coach.
- Sers-moi, ai-je soudain envie de lui dire.
Elle remplit sa tasse de thé, là, juste devant moi. Et puis elle repose la théière de fonte sur la table de verre.
Je reste silencieux ; étonné et un peu gêné de cet élan soudain et incongru : mon envie irrépressible de la soumettre, un instant et plus.
Et elle retourne s'asseoir sur le canapé, au milieu du groupe. C'est l'instant de la pause. Je la regarde en douce et en silence.
- Tu connais ton transfert vers elle ?!
C'est Eva qui m'interpelle ainsi, sans crier gare et devant le groupe ; comme si elle avait entraperçu l'incongru et le retenu, le fantasme et l'indicible.
Et je me souviens de la séance d'avant quand Eva avait lancé à cette femme-là : "J'ai envie de te manger !"
Alors j'ai aimé évoquer à voix haute et sans détour un peu de cet indicible venu de loin : mon désir de soumettre, de mater la femme un instant ou plus !
Et tout ça s'est ajouté au matériel de la séance. Car c'était déjà là au fond, de moi vers elle. Et parce que ça commençait à prendre une forme sournoise : des prescriptions impossibles pour l'entre-séance, des tâches qu'elle prenait bien soin d'oublier, d'effacer.
Et moi, j'ai pris soin d'aller démêler ça encore sur le divan.
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Je ne sais pas comment vous faites, vous, avec tout ce qui se surgit de vous et d'étrange quand vous accompagnez ? Tout ce qui se trame en coulisses, ces affaires passées mais jamais vraiment classées au fond ?!
Et sur ce thème-là, Eva et moi on aime inviter encore Jean-Marie von Kaenel, notre ami psychanalyste pour une nouvelle journée. Ce sera à l'Atelier de campagne et à quelques pas de l'été, le vendredi 13 juin.
C'est réservé aux coachs qui aiment accompagner au naturel, ou depuis longtemps déjà, et qui n'ont pas peur de travailler alors avec tous ces élans incongrus en apparence.
Et c'est aussi ouvert aux plus jeunes qui, au sortir de toutes les formations au coaching et aux outils, ne sont pas encore déformés au fond.